Israël et Palestine, Droit divin ou droit contemporain

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Israël et Palestine, Droit divin ou droit contemporain

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Publié par Med Kamel Yahiaoui dans Essai · Dimanche 28 Sep 2025 ·  4:45
L’offensive du Hamas palestinien sur Israël du  7 octobre 2023 a été, une des plus grandes tragédies de  l’histoire d’Israël post-deuxième guerre mondiale, rien  à voir avec les tirs de roquettes artisanales de moindre  impact ou les lance-pierres des jeunes palestiniens et  les attaques aux couteaux contre l’armée israélienne et  les civils des années précédentes.  Au dernier décompte mortuaire on dénombre plus de  1 400 tués parmi des civils adultes, des enfants et des  militaires israéliens ainsi que 240 otages israéliens et  étrangers de différentes nationalités.  La réplique de l’armée Israélienne contre l’enclave de  Gaza, a été, elle aussi, un drame plus intense que les  précédents, 10 500 Palestiniens tués à l’heure actuelle,  la plupart des adultes civils et 4200 enfants de ce  macabre calcul, sans compter les privations de leurs  moyens élémentaires de subsistance encore plus  sévères qu’elles ne l’étaient avant, qui s’ajoutent à leur  malheur. Pire, les pays soutenant inconditionnellement l’un ou  l’autre belligérant s’évertuent, non pas à atténuer la  crise, mais à l’envenimer, les uns prônent « le droit  d’Israël à se défendre et traitent les Palestiniens de  terroristes », les autres « les Palestiniens sont des  combattants légitimes contre les occupations  successives et illégales de leur territoire, pourtant  départager par le Conseil de Sécurité de l’Onu ».  Droits internationaux de la « solution à deux états où  vivront les deux peuples israéliens et palestiniens en  paix dans deux territoires déterminés » ou « loi divine  de la terre que Dieu a promise aux juifs pour conquérir  la Palestine et au-delà », dite notion qui n’est  heureusement pas forcément partagée par l’ensemble  des Juifs d’Israël et d’ailleurs, y compris une partie  des juifs orthodoxes supposés être les plus  messianiques.  S’ajoutent à cela, des intérêts économiques et  géopolitiques qui ne laissent place à un quelconque  humanisme et un monde clairement divisé en deux  clans, l’un Américain, Européens et alliés, l’autre le  reste du monde sous-estimé qui, de plus en plus,  affirme également sa prééminence.  Le problème de légitimité du peuple palestinien, a été,  au fil des décennies, ouvertement et subrepticement contourné en faveur de l’État d’Israël en pensant  l’enterrer définitivement.  La stratégie du président américain et son beau-fils,  inconditionnellement en faveur d’Israël, avaient  élaboré le plan des accords d’Abraham avec la  complicité des royaumes arabes (Émirats arabes unis,  Bahreïn, Maroc) et un Soudan en crise, amadoués par  des perspectives économiques et sécuritaires en  pensant enterrer définitivement la cause du peuple  Palestinien.  Cette stratégie s’est avérée infructueuse et pourtant  l’on continue à la prôner au détriment d’une solution  définitive de la cause des Palestiniens.  La carte blanche délivrée à Israël par les États Unis,  les Occidentaux et leurs alliés, lui permit de coloniser  progressivement les terres palestiniennes, tuer des  civils palestiniens, détruire leurs habitations et spolier  leurs biens en toute impunité, malgré les multiples  résolutions de l’ONU.  Les organisations non gouvernementales ont beau  crier haut et fort les entorses répétitives d’Israël aux  droits de l’homme, aux droits humains aux droits de la  guerre et au droit de vivre simplement des Palestiniens  (3), ces voies restent inaudibles dès lors qu’il s’agit  d’Israël à l’inverse des autres pays dits du grand sud ou des poursuites et des boycotts sont décrétés  aussitôt.  Même les déclarations du secrétaire général de l’ONU  sont restées vaines.  Les rituelles déclarations d’une solution à deux états,  sans être mise réellement en application depuis  plusieurs décennies, les occupations successives et  illégales des territoires Palestiniens par des colons  Israéliens, encouragés en cela par un chef de  gouvernement aux ambitions politiques démesurées,  une liste de tués palestiniens, dix fois plus que les tués  israéliens (1), qui s’allonge d’année en année, ont  certainement amplifié le désespoir du peuple  Palestiniens.  C’est probablement une des raisons qui a poussé les  Palestiniens à affirmer leur existence par un geste  suicidaire aussi ignoble soit-il.  On évoque un mouvement du Hamas en insistant à le  qualifier de terroriste et d’islamiste, comme s’il  s’agissait d’un thème de campagne médiatique, faisant  abstraction des autres mouvements laïcs de différentes  tendances (Marxiste, Gauche, Baasistes) qui  combattent pour la libération de la Palestine et qui ne  sont pas des mouvements islamistes, ou encore  évoquer, à demi-mot, que c’est ce même Premier ministre qui a favorisé l’existence du Hamas pour  contrer la solution à deux états (2).  Les Occidentaux se montrent tolérants quant au  comportement d’Israël à l’égard du peuple Palestinien  comme pour s’excuser de l’holocauste et de  l’ostracisme qu’ils ont fait subir aux juifs depuis des  siècles, mais le reste du monde s’interroge sur cette  flagrante injustice.  Les peuples juif et palestinien n’aspirent qu’à vivre en  paix, leurs politiciens doivent cesser de comptabiliser  leur audience sur le corps des cadavres.  Ni la puissance militaire, ni le terrorisme ne  résoudront ce conflit, la seule voix sage pour rompre  ces tueries et la haine entretenue entre les deux  peuples, serait la solution à deux états, comme  vainement préconisée par les colombes de la paix,  l’Israélien Yitzhak RABIN, assassiné par un  extrémiste de la droite israélienne et le Palestinien  Yasser ARAFAT, présumé empoisonné par le Mossad.



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