La guerre d'Algérie, de l'amitié et de l'amour aussi
Publié par Med Kamel Yahiaoui dans Roman historique · Mercredi 16 Jan 2019 · 1:30
De l'insouciance d’une enfance qui
baignait dans un esprit d'amitié, de camaraderie et de fraternité malgré leur
différence ethnique ou sociale jusqu’au jour où, âgés à peine de douze ans, ils
assistèrent au début des horribles tueries entre les deux communautés.
À l'âge adulte, c’est l’affrontement
des idées et des armes entre ceux-là mêmes qui étaient, quelques années plus tôt,
unis comme les doigts d'une même main.
Les atrocités de la guerre allaient
crescendo, quelques-uns choisirent de défendre l’une ou l’autre cause, parfois
bien plus par les armes que par la parole.
Malgré cette guerre, un grand nombre
d’entre eux ne renonceront pas pour autant à leur amitié ni à l'amour, espérant
vivre ensemble, retrouver leur dignité pour les uns, continuer à vivre pour les
autres, dans le pays qui les a vus naître, eux et leurs aïeux, pour peu qu’ils
renoncent à leur privilège du passé.
Ces adeptes pacifiques, malgré les
vicissitudes, ont su préserver leur convivialité amicale d’avant, pendant la
guerre, de l’amour aussi, comme l'indéfectible amour de Madeleine l’Européenne
et Kamel, l’autochtone.
Un sage du village disait : les
cloches de l’église continuent à tinter pour la messe du dimanche tandis que le
muezzin de la mosquée appelle à la prière du vendredi, les deux communautés
prient un même Dieu, appelé différemment peut-être, mais, qui prône l’amour du
prochain, lui.
Ne
serait-il pas mieux de continuer à vivre ensemble, équitablement, se pardonner
la haine de la guerre et construire une nouvelle Algérie où vivront ses enfants
des deux communautés.