Page 110 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
P. 110

suite!
           - Mais ce pourrait être la vérité, dit le capitaine !
           - Exactement, dit Djeha, votre vérité.


        La dette de cinq piastres
           Djeha flânait dans le marché quand un commerçant
           l'accosta, lui reprochant de ne pas payer sa dette.
           - Cher ami, lui demanda Djeha, combien vous dois-je
           au juste ?
           - Soixante-quinze piastres, cria le commerçant, en
           colère.
           - D’accord, d’accord, répondit Djeha. Vous savez bien
           que j'ai l'intention de vous payer trente-cinq piastres
           demain et trente-cinq autres le mois prochain. Cela
           signifie que je ne vous dois plus que cinq piastres.
           N'avez-vous pas honte de m'accoster ainsi en public
           pour une dette de seulement cinq piastres ?

        De l'or ou des cailloux ?
           Dans un village où Djeha était imam, les gens avaient
           l’habitude de collectionner des pièces d’or, de les mette
           dans une jarre et de l’enterrer dans leur jardin. Une fois
           par an, ils déterraient la jarre, admiraient les pièces puis
           l’enterrait de nouveau. Djeha prit des cailloux, les mit
           dans une jarre et l’enterra.
           - Effendi, ça ne va pas ainsi, tu dois remplir ta jarre
           d’or, lui dirent les gens.
           - Braves gens, dit Djeha, considérant que vous ne
   105   106   107   108   109   110   111   112   113   114   115