Page 106 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
P. 106
qu'il prit à témoin :
- Oh Allah ! Dit-il humblement et avec humilité.
Pardonne-moi d'avoir dit que tu as eu tort d'avoir créé
des potirons poussant sur des lianes volubiles et des
noix poussant sur des arbres. Tu as été plus sage que
moi. Supposons que cela avait été un potiron qui serait
tombé de cet arbre sur ma pauvre tête !
L'habit ne fait pas le moine
Un jour, Djeha alla aux bains publics, mais on ne le
traita pas comme il l'aurait souhaitait. On lui donna un
vieux peignoir de bain et une serviette élimée. Il ne dit
rien et donna une pièce d'or à chacun des hammamjis,
qui se sont maudits d'avoir été traité par ses modestes
vêtements. Une semaine plus tard, il revint au même
établissement. Il fut chaleureusement accueilli, chacun
rivalisant avec les autres pour lui offrir le meilleur
service possible. En sortant, il donna un tout petit
pourboire.
- Comment, dirent les employés, cette somme ridicule
pour ce que nous t'avons offert !
- Ceci, répliqua Djeha, c'est pour la manière dont j'ai
été traité la semaine dernière. Le pourboire de la
semaine dernière était pour la manière dont vous
m'avez traité aujourd'hui.
Partage inéquitable ?
Quatre garçons vinrent trouver Djeha et lui dirent :
- Nous ne pouvons pas partager des noix équitablement