Page 104 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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- Alors que je m'y accrochais pour ne pas être emporté
par la tempête, ils ont été arrachés.
- Ok, mais pourquoi les avoir mis dans votre sac ?
Demanda le jardinier
- Eh bien ! C'est ce que je me demandais juste au
moment où vous êtes arrivé.
Les potirons et les noix
Assis seul sous un noyer, Djeha s'aérait avec, en guise
d'éventail, une feuille de potiron cueillie dans le verger
s'étendant à ses pieds.
- Je me demande si je ne devrais pas enlever ce turban
qui me tient chaud.
Djeha regarda à droite, à gauche, derrière lui, devant lui
:
- Il n'y a pas âme qui vive en vue. Je peux enlever mon
turban sans que quelqu'un puisse rire de ma calvitie !
Il déroula son turban et l'utilisa pour essuyer sa tête
chaude ruisselante de sueur. Il posa le turban sur le sol,
à côté de lui et soupira, satisfait, ventilé par la feuille de
potiron.
- Je me sens bien, dit Djeha. J'ai fait du bon travail
dans le vignoble aujourd'hui. J'ai mérité un bon dîner.
Kalima a dit qu'elle allait faire cuire le potage de
poulet pour le dîner.
Il agitait de plus en plus lentement la feuille de potiron,
qui s'arrêtait dès que Djeha somnolait, reprenant dès
qu'il s'éveillait de nouveau. Soudain, il remarqua
quelque chose d'insolite.