Page 100 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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des étrangers probablement. En se rappelant son plaisir
           de la veille, Djeha jeta rapidement un coup d'œil à leurs
           mains. Vides !
           - Que voulez-vous ? Leur dit Djeha.
           - Nous sommes les voisins du braconnier qui vous a
           apporté le lapin hier.
           Les hommes semblaient attendre quelque chose. Ils ont
           humé l'arôme qu'exhalait le potage que Kalima était en
           train de préparer.
           Oh ! Un excellent camarade que Yacine !  - Dit Djeha.
           Tous les voisins sont les bienvenus. Entrez ! Entrez, le
           dîner sera bientôt prêt et vous verrez quel bon potage
           Kalima peut faire avec les os du lapin. Une grande
           cuisinière que ma Kalima !
           Bientôt Kalima apporta un plateau avec trois bols de
           soupe fumante, une soupe épaisse avec du riz et des
           légumes et quelques minuscules morceaux de viande de
           lapin. Djeha parlait pendant qu'il mangeait, mais sans
           l'enthousiasme de la veille. Rassasiés, les hommes l'ont
           remercié pour le repas et sont retournés à leur village,
           vantant l'hospitalité de Djeha. Le matin suivant, Djeha
           est allé prudemment répondre à un coup donné à sa

           porte. Deux autres villageois - des étrangers de nouveau
           – étaient là.
           - En quel honneur, cette visite ? Dit Djeha en jetant un
           coup d'œil à leurs mains vides.
           - Nous sommes les voisins des voisins du braconnier
           qui vous a apporté le lapin.
           Djeha plissa les yeux et leur dit :
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