Page 118 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
P. 118

coule, laquelle sauveriez-vous ?
           Djeha se tourne vers sa première femme (la plus âgée)
           et lui dit :
           - Vous savez comment nager, ma chère, n'est-ce pas ?


           Djeha marchait à côté de son âne, au lieu de
           l'enfourcher.
           - Djeha ! Lui dirent les gens, à quoi ton âne te sert-il
           donc, s'il ne peut pas te porter.
           - Bien sûr, vous avez raison ! Mais, si je monte dessus,
           il va s'imaginer que je ne sais pas marcher et il va me
           mépriser.

           Djeha n'avait jamais vu de cigogne auparavant. Quand
           on lui en a offert une, en lui expliquant que c'était une
           sorte d'oiseau, il l'a regardée de façon étrange. Il
           l'emmena chez lui, lui raccourcit les ailes et le bec, la
           regarda de nouveau et dit :
           - Bien ! Maintenant, tu ressembles vraiment à un
           oiseau.


           Djeha range toujours ses économies dans un petit coffre
           bien caché. Un soir, un voleur s'introduisit chez lui et
           emporta le coffret. La femme de Djeha en fut désolée,
           mais Djeha la consola :
           - Ne t'inquiète pas, il ne pourra jamais l'ouvrir, car j'ai
           gardé la clé.


           Djeha rêvait que quelqu'un lui donnait neuf pièces d'or.
           Alors qu'il en réclamait une autre pour en avoir dix, il
   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123