Page 131 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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- N avez-vous pas remarqué, dit Djeha, que c'est la
pénurie d'une chose qui détermine sa valeur ?
Un invité est venu chez Djeha. La nuit, il eut une forte
envie d'uriner. Voyant que Djeha était réveillé, il lui
demanda :
- Donnes-moi la lanterne qui est sur ta droite
- Tu es fou, dit Djeha, il fait trop sombre. Coment veux-
tu que je puisse distinguer ma main droite de ma
gauche.
Un jour, un voisin illettré apporta à Djeha une lettre à
lire. Comme ce dernier se plaignait qu'elle était
pratiquement illisible, le voisin l'accusa d'être indigne
du "turban de sagesse" qu'il portait. Furieux de cette
insulte, Djeha enleva son turban et le déposa
brutalement sur la tête de son voisin, en lui disant :
- C'est toi qui porte le turban maintenant, voyons si tu
peux lire cette lettre.
Un voisin est venu annoncer à Djeha que sa belle-mère
était tombée à l'eau près du lavoir et s'était noyée et
que, malgré les recherches en aval, son corps n'avait
pas été retrouvé
- Vous devriez chercher en amont, répondit Djeha. Ma
belle-mère est si contrariante qu'elle n'irait jamais
dans le sens du courant.
Voyant un groupe de canards dans l'étang, Djeha
essaya d'en attraper un, mais il n'y arriva pas. Il s'assit