Page 134 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
P. 134
tuer.
- Merci mon Dieu, je n'ai plus faim !
Si j'étais un esclave, quel serait mon prix ? Demanda à
Djeha un riche marchand
- Cinquante dinars, dit Djeha
- Comment, fit le marchand, fâché de cette estimation ?
La gandoura que je porte vaut à elle seule plus de
cinquante dinars !
- Ce que j'ai estimé, c'est le prix de la gandoura, celui
qui la porte n'a pour moi aucune valeur.
Un voisin de Djeha vint se plaindre à lui :
- Ma femme et ma belle-sœur sont en train de se
disputer.
- Ce n'est pas à propos de leur âge ? Demanda Djeha
- Non, répondit le voisin
- Alors, dit Djeha, rentrez chez vous sans inquiétude, la
paix doit être maintenant revenue.
Djeha avait perdu son âne et promit de le donner, avec
sa selle, à celui qui le retrouverait.
- Mais, lui dirent les gens, surpris par cette étrange
proposition, si tu proposes de donner ton âne à qui le
retrouvera, alors pourquoi le cherches-tu ?
- C'est que, répondit Djeha, vous ne pouvez pas
imaginer la satisfaction que procure le fait de retrouver
quelque chose qu'on a perdu.