Page 153 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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en valait la peine. Il ouvrit la porte du placard et se
           trouva face à Djeha. Il en fut surpris et lui demanda :
            - Que fais-tu là ?
           - Pardon, dit Djeha flegmatique. Je sais que tu es un
           voleur. Comme aussi je sais qu'il n'y a rien à voler chez
           moi, j'ai eu tellement honte que je me suis caché dans
           ce placard.


           Un jour d'hiver, pendant que Djeha coupait du bois
           dans la forêt, un loup affamé attaqua son âne, qu'il avait
           laissé au bas la colline. Quelqu'un avait vu la scène et
           appela Djeha :
           - Viens vite, Djeha ! Un loup a mangé ton âne et il est
           en train de gravir la colline.
           Djeha regarda les restes du pauvre âne et dit :
           - Il n'est plus d'aucune utilité maintenant. Ne nous
           inquiétons pas du loup, il est déjà assez puni en
           essayant d'atteindre péniblement le sommet de la
           colline avec un estomac trop bien rempli.

           Un jour que Djeha allait à la mosquée, il vit un chevrier
           au bas de sa chaire. Djeha remarqua que l'homme était
           très ému. Alors que le sermon avançait, le chevrier
           sortit un chiffon et essuya les larmes qui inondaient son
           visage. Djeha était de plus en plus impressionné. A la
           fin, Djeha demanda au chevrier ce qui l'avait ému si
           profondément dans le sermon.
           - Oh Djeha, homme sage ! Répliqua-t-il, la semaine
           dernière, mon meilleur bouc est mort. Plus je vous vois,
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