Page 149 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
P. 149

- Au feu ! Au feu ! L'écurie est en feu !
           Tous les clients se précipitèrent à l'écurie pour
           récupérer, chacun son âne. Le seul qui restait était bien
           celui de Djeha.


           Un des riches marchands du village invita un jour
           Djeha chez lui. Ce que fit Djeha, le jour convenu. Il vit
           l'homme assis à sa fenêtre, sonna à la porte et dit :
           - Je suis là pour rendre visite au maître de maison, qui
           m'a invité.
           Le portier lui répondit que le propriétaire n'était pas là.
           Fâché mais calme, il dit :
           - Alors, saluez-le de ma part et dites-lui de ne pas
           montrer sa tête à la fenêtre la prochaine fois qu'il
           s'absentera de la maison.

           Un jour, la femme de Djeha lui avait préparé son
           dessert favori. Ils en mangèrent une bonne partie et
           gardèrent le reste pour le petit déjeuner. Cette nuit-là,
           Djeha ne pouvait pas dormir. Il réveilla sa femme et lui
           dit :
           - Réveille-toi, réveille-toi, j'ai quelque chose
           d'important à te dire.
           Pendant que sa femme, à moitié endormie, essayait de
           se lever, il courut à la cuisine, prit le reste du dessert et
           dit à sa femme qui arrivait :
           - Finissons-le ! Il est préférable de l'avoir dans
           l'estomac que dans la tête.
   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154