Page 145 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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du bois pour la cuisson, nous aurions préparé une
           soupe et vous l'aurions servi dans ce grand bol.


           Djeha avait faim, et il n'avait rien à manger. Il vole une
           poule et s'enfuit avec elle vers la sortie du village. Là, il
           l'égorge, la plume, la fait cuire et la mange. Alors passe
           un policier. Voyant les plumes de la poule à côté de
           Djeha, il lui demande :
           - Qu'est-ce que c'est que ces plumes, Djeha ? Qu'as-tu
           encore fait ?
           - Rien, monsieur le policier, répond Djeha. La poule est
           allée se baigner, et moi je lui garde ses vêtements !

           Djeha bavardait avec ses amis quand quelqu'un est
           venu vers lui en courant.
           - Vite, Djeha, vite ! Votre maison est en feu !
           Djeha ne s'est pas du tout alarmé.
           - Quand j'ai épousé ma femme, a-t-il dit, nous avions
           convenu que tandis que je gagnerai ma vie pour faire
           vivre notre ménage, les affaires intérieures seraient de
           la responsabilité de ma femme. Pourriez-vous donc,
           être assez aimable pour aller la trouver et lui rappeler
           de ce que je viens de dire.


           Djeha demanda à son fils d'aller à la fontaine chercher
           de l'eau. Il lui donna une cruche, lui appliqua deux
           bonnes gifles, en lui recommandant de prendre soin de
           la cruche et de ne pas la faire tomber !
           Le voisin, qui avait vu la scène, lui dit :
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