Page 143 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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entrés chez nous et ils sont en train de rosser mon mari.
           - Écoute, chère voisine, je pense que deux hommes
           suffisent à tabasser ton mari. Je ne suis pas certain
           qu'ils aient besoin de mon aide.


           A la fin de son cours d'éducation religieuse, Djeha
           demanda aux enfants de lui poser des questions.
           - Pourquoi, dit l'un d'eux, le Créateur tout puissant a-t-
           il prévu de saler l'eau de la mer ? Elle ne sert aux
           hommes ni à boire ni pour arroser leurs plantes.
           - Vois-tu, mon fils, répondit Djeha, par la suite, Allah a
           décidé de mettre des poissons dans l'eau. Ils n'auraient
           jamais pu se conserver si longtemps si l'eau de la mer
           n'avait pas été salée !

           C'était le jour des noces de Djeha. Comme le mariage
           avait été arrangé, il n'avait pas encore vu le visage de la
           jeune épousée. Après la cérémonie, quand elle a enlevé
           son voile, Djeha s'est rendu compte qu'elle était
           terriblement laide. Il était abasourdi. Alors qu'il ne
           pouvait dire un seul mot, la jeune mariée a parlé
           timidement pour dire :
           - Je suis à votre service, mon cher époux. Dites-moi
           maintenant, devant qui je dois rester voilée et à qui me
           permettrez-vous de montrer mon visage ?
           - Montrez votre visage à toute personne que vous
           aimez, tant que vous ne me le montrez pas
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