Page 33 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
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Djeha et le chinois
           Djeha prétend qu'il a fait jadis un voyage en Chine et
           que, là-bas, il a appris le chinois. Quelqu'un, qui doit s'y
           rendre prochainement pour affaires, lui demanda de lui
           enseigner quelques mots courants.
           - Par exemple, dit-il, comment dit-on "éléphant" ?
           - Pourquoi choisir un mot qui ne te servira à rien ? Ils
           n'ont pas d'éléphants.
           - Alors, comment dire "moustique" ?
           - "éléphant", "moustique", tu as le sens de la démesure
           ! L'animal que tu choisis est soit trop grand, soit trop
           petit. Là-bas, on n'aime pas beaucoup les gens qui
           n'ont pas le sens de la mesure. Tu ne pourrais pas
           choisir un animal de taille raisonnable ?
           - Alors, si je veux acheter un veau, comment dire ?
           - Quand j'ai quitté la Chine, les veaux venaient juste de
           naître. Ils n'ont pas eu le temps de leur donner un nom


        La peau de l'ours
           Le bruit du choc de la hache de Djeha résonnait dans la
           forêt. Le silence s'est installé dès que Djeha s'arrêta
           pour se reposer. Soudain, Djeha sursauta et fut debout.
           Quel était ce craquement, sous les brindilles, non loin
           de ses pieds ? Ce n'était pas les pas d'un écureuil, d'un
           lapin ou d'un renard. Djeha observa attentivement
           l'endroit d'où venait dont le bruit. Le craquement
           devenait plus proche et plus fort. Il aperçut une fourrure
           noire qui se déplaçait, puis quatre pieds rigides se
           dodelinant maladroitement et venant vers lui, un nez
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