Page 30 - Les histoires de DJEHA - Oeuvre libre de droit
P. 30
- Il est tellement endormi, que je parierai que nous
pouvons lui jouer un tour, dit Djamal, le fils de
l'épicier.
- Quel tour ? Demanda Mahmoud, le fils du bourrelier.
- Nous devons trouver vite ! Dit Karim, le fils du
tisserand.
L'âne et son propriétaire approchaient.
- Devons-nous l'appeler ? Chuchota Mahmoud.
- Non ! A répondu Karim. Si nous le laissons parler le
premier, il ne soupçonnera rien.
L'âne et Djeha s'arrêtèrent près des garçons.
- Bonjour, les jeunes ! Dit Djeha. Qu'avez-vous donc
pour vous tenir ainsi, comme des arbres plantés dans le
ruisseau ?
Les garçons ont poussé du coude Mouloud pour qu'il
parle.
- Oh Djeha Effendi ! Dit ce dernier, d'un ton affecté
qu'il voulait affligé. Nous sommes dans une situation
épouvantable !
- Vous avez des ennuis ? Comment puis-je vous aider ?
Dit Djeha, qui était descendu de son âne, s'était
déchaussé et barbotait dans le ruisseau.
- Si vous, vous ne pouvez pas nous aider, personne ne
le pourra le et nous devrions rester debout ici dans le
ruisseau le reste de nos jours, lui répondit Mouloud.
- Oh sage Djeha ! Que devons-nous faire ? Répéta
Karim.
Djeha regardait attentivement dans l'eau pour trouver
quelle chose épouvantable leur être arrivée. Tout ce