Page 621 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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qui m’appartient, comme je n’en ai pas
besoin présentement,
retirez-le de vos marchands, et me le
gardez jusqu’à ce que
j’aille vous le demander. » Je lui
répondis qu’il serait prêt toutes
les fois qu’il voudrait le venir
prendre ou me l’envoyer deman-
der. Je lui baisai la main en le
quittant, et me retirai fort satis-
fait de sa générosité.
« Je fus un mois sans le revoir ; au
bout de ce temps-là je le
vis paraître. « Où sont, me dit-il, les
quatre mille cinq cents
drachmes que vous me devez ?
- Elles sont toutes prêtes, lui
répondis-je, et je vais vous les
compter tout à l’heure. » Comme il
était monté sur son âne, je le
priai de mettre pied à terre et de me
faire l’honneur de manger
un morceau avec moi avant que de les
recevoir. « Non, me dit-il,
je ne puis descendre à présent, j’ai
une affaire pressante qui
m’appelle ici près ; mais je vais
revenir et en repassant je pren-
drai mon argent, que je vous prie de
tenir prêt. » Il disparut en