Page 619 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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amassé des biens assez considérables
qu’il me laissa en mou-
rant. Je suivis son exemple et
embrassai sa profession. Comme
j’étais un jour au Caire, dans le
logement public des marchands
de toutes sortes de grains, un jeune
marchand très-bien fait et
proprement vêtu, monté sur un âne, vint
m’aborder ; il me sa-
lua, et ouvrant un mouchoir où il y
avait une montre de sé-
same : « Combien vaut, me dit-il, la
grande mesure de sésame
de la qualité de celui que vous voyez ?
»
Échantillon, morceau de quelque chose
qui est à vendre, et
dont on veut faire voir la qualité.
Scheherazade, apercevant le jour, se
tut en cet endroit ;
mais elle reprit son discours la nuit
suivante, et dit au sultan des
Indes :
Sire, le marchand chrétien continuant
de raconter au sultan
de Casgar l’histoire qu’il venait de
commencer : « J’examinai,
dit-il, le sésame que le jeune marchand
me montrait, et je lui