Page 617 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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police qu’il m’amène incessamment les
accusés, et qu’on
m’apporte aussi le corps du pauvre
bossu, que je veux voir en-
core une fois. » L’huissier partit, et
arrivant dans le temps que le
bourreau commençait à tirer la corde
pour pendre le tailleur, il
cria de toute sa force que l’on eût à
suspendre l’exécution. Le
bourreau ayant reconnu l’huissier,
n’osa passer outre et lâcha le
tailleur. Après cela, l’huissier ayant
joint le lieutenant de police,
lui déclara la volonté du sultan. Le
juge obéit, prit le chemin du
palais avec le tailleur, le médecin
juif, le pourvoyeur et le mar-
chand chrétien, et fit porter par
quatre de ses gens le corps du
bossu.
Lorsqu’ils furent tous devant le
sultan, le juge de police se
prosterna aux pieds de ce prince, et,
quand il fut relevé, lui ra-
conta fidèlement tout ce qu’il savait
de l’histoire du bossu. Le
sultan la trouva si singulière qu’il
ordonna à son historiographe
particulier de l’écrire avec toutes ses
circonstances ; puis,