Page 615 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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bossu au haut de l’escalier, sur la
              première marche, et nous sor-
              tîmes aussitôt, ma femme et moi, pour
              nous retirer chez nous.
              Le médecin, en voulant descendre, fit
              rouler le bossu, ce qui lui
              a fait croire qu’il était cause de sa
              mort. Puisque cela est ainsi,
              ajouta-t-il, laissez aller le médecin
              et me faites mourir. »

              Le lieutenant de police et tous les
              spectateurs ne pouvaient
              assez admirer les étranges événements
              dont la mort du bossu
              avait été suivie. « Lâche donc le
              médecin juif, dit le juge au
              bourreau, et pends le tailleur
              puisqu’il confesse son crime. Il
              faut avouer que cette histoire est bien
              extraordinaire et qu’elle
              mérite d’être écrite en lettres d’or. »
              Le bourreau ayant mis en
              liberté le médecin, passa une corde au
              cou du tailleur. Mais,
              sire, dit Scheherazade en
              s’interrompant en cet endroit, je vois
              qu’il est déjà jour ; il faut, s’il
              vous plaît, remettre la suite de
              cette histoire à demain. Le sultan des
              Indes y consentit, et se
              leva pour aller à ses fonctions
              ordinaires.
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