Page 610 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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tendez, ne vous pressez pas ; ce n’est
              pas lui qui a commis le
              meurtre, c’est moi. » Le lieutenant de
              police qui assistait à
              l’exécution, se mit à interroger le
              pourvoyeur, qui lui raconta de
              point en point de quelle manière il
              avait tué le bossu, et il ache-
              va en disant qu’il avait porté son
              corps à l’endroit où le mar-
              chand chrétien l’avait trouvé. « Vous
              alliez, ajouta-t-il, faire
              mourir un innocent, puisqu’il ne peut
              pas avoir tué un homme
              qui n’était plus en vie. C’est bien
              assez pour moi d’avoir assassi-
              né un musulman, sans charger encore ma
              conscience de la mort
              d’un chrétien qui n’est pas criminel. »

              Le jour, qui commençait à paraître,
              empêcha Scheherazade
              de poursuivre son discours ; mais elle
              en reprit la suite sur la fin
              de la nuit suivante :

              Sire, dit-elle, le pourvoyeur du sultan
              de Casgar s’étant ac-
              cusé lui-même publiquement d’être
              l’auteur de la mort du bos-
              su, le lieutenant de police ne put se
              dispenser de rendre justice
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