Page 608 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Le garde du quartier vint à ses cris,
              et voyant que c’était un
              chrétien qui maltraitait un musulman
              (car le bossu était de no-
              tre religion) : « Quel sujet avez-vous,
              lui dit-il, de maltraiter ain-
              si un musulman ? - Il a voulu, me
              voler, répondit le marchand,
              et il s’est jeté sur moi pour me
              prendre à la gorge. - Vous vous
              êtes assez vengé, répliqua le garde en
              le tirant par le bras, ôtez-
              vous de là. » En même temps il tendit
              la main au bossu pour
              l’aider à se relever ; mais remarquant
              qu’il était mort : « Oh !
              oh ! poursuivit-il, c’est donc ainsi
              qu’un chrétien a la hardiesse
              d’assassiner un musulman ! » En
              achevant ces mots, il arrêta le
              chrétien et le mena chez le lieutenant
              de police, où on le mit en
              prison jusqu’à ce que le juge fût levé
              et en état d’interroger
              l’accusé. Cependant le marchand
              chrétien revint de son ivresse,
              et plus il faisait de réflexions sur
              son aventure, moins il pouvait
              comprendre comment de simples coups de
              poing avaient été
              capables d’ôter la vie à un homme.
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