Page 603 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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chez nous, ce corps mort ! Nous
              perdrons indubitablement la
              vie si nous le gardons jusqu’au jour.
              Quel malheur ! Comment
              avez-vous donc fait pour tuer cet homme
              ? - Il ne s’agit point
              de cela, repartit le juif ; il s’agit
              de trouver un remède à un mal
              si pressant… » Mais, sire, dit
              Scheherazade en s’interrompant
              en cet endroit, je ne fais pas
              réflexion qu’il est jour. À ces mots
              elle se tut, et la nuit suivante elle
              poursuivit de cette sorte
              l’histoire du petit bossu :

              Le médecin et sa femme délibérèrent
              ensemble sur le
              moyen de se délivrer du corps mort
              pendant la nuit. Le médecin
              eut beau rêver, il ne trouva nul
              stratagème pour sortir
              d’embarras ; mais sa femme, plus
              fertile en inventions, dit : « Il
              me vient une pensée ; portons ce
              cadavre sur la terrasse de no-
              tre logis, et le jetons, par la
              cheminée, dans la maison du mu-
              sulman notre voisin. »

              Ce musulman était un des pourvoyeurs du
              sultan : il était
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