Page 600 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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l’autre d’autant plus effrayés de cet
              accident, qu’il était arrivé
              chez eux et qu’ils avaient sujet de
              craindre que, si la justice ve-
              nait à le savoir, on ne les punît comme
              des assassins. Le mari,
              néanmoins, trouva un expédient pour se
              défaire du corps mort.
              Il fit réflexion qu’il demeurait dans
              le voisinage un médecin juif,
              et là-dessus ayant formé un projet,
              pour commencer à
              l’exécuter, sa femme et lui prirent le
              bossu l’un par les pieds et
              l’autre par la tête, et le portèrent
              jusqu’au logis du médecin. Ils
              frappèrent à sa porte, où aboutissait
              un escalier très-raide par
              où l’on montait à sa chambre ; une
              servante descend aussitôt
              même sans lumière, ouvre, et demande ce
              qu’ils souhaitent.
              « Remontez, s’il vous plaît, répondit
              le tailleur, et dites à votre
              maître que nous lui amenons un homme
              bien malade pour qu’il
              lui ordonne quelque remède. Tenez
              ajouta-t-il en lui mettant en
              main une pièce d’argent, donnez-lui
              cela par avance, afin qu’il
              soit persuadé que nous n’avons pas
              dessein de lui faire perdre sa
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