Page 596 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Il n’y a pas de paroles assez
              énergiques pour bien exprimer
              quelle fut la joie de Bedreddin
              lorsqu’il vit sa mère et son fils
              Agib. Ces trois personnes ne cessaient
              de s’embrasser et de faire
              paraître tous les transports que le
              sang et la plus vive tendresse
              peuvent inspirer. La mère dit les
              choses du monde les plus tou-
              chantes à Bedreddin : elle lui parla de
              la douleur que lui avait
              causée une si longue absence et des
              pleurs qu’elle avait versés.
              Le petit Agib, au lieu de fuir, comme à
              Damas, les embrasse-
              ments de son père, ne cessait point de
              les recevoir, et Bedreddin
              Hassan, partagé entre deux objets si
              dignes de son amour, ne
              croyait pas leur pouvoir donner assez
              de marques de son affec-
              tion.

              Pendant que ces choses se passaient
              chez Schemseddin Mo-
              hammed, ce vizir était allé au palais,
              rendre compte au sultan de
              l’heureux succès de son voyage. Le
              sultan fut si charmé du récit
              de cette merveilleuse histoire, qu’il
              la fit écrire pour être conser-
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