Page 594 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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chambre. « Je ne me trompe pas, disait-
              il, voilà la même cham-
              bre où je suis entré à la place du
              bossu, et je suis couché avec la
              belle dame qui lui était destinée. » Le
              jour, qui paraissait,
              n’avait pas encore dissipé son
              inquiétude, lorsque le vizir
              Schemseddin Mohammed, son oncle, frappa
              à la porte, et entra
              presque en même temps pour lui donner
              le bonjour.

              Bedreddin Hassan fut dans une surprise
              extrême de voir
              paraître subitement un homme qu’il
              connaissait si bien, mais
              qui n’avait plus l’air de ce juge
              terrible qui avait prononcé l’arrêt
              de sa mort. « Ah ! c’est donc vous,
              s’écria-t-il, qui m’avez traité
              si indignement et condamné à une mort
              qui me fait encore hor-
              reur, pour une tarte à la crème où je
              n’avais pas mis de poi-
              vre ? » Le vizir se prit à rire, et
              pour le tirer de peine, lui conta
              comment, par le ministère d’un génie,
              car le récit du bossu lui
              avait fait soupçonner l’aventure, il
              s’était trouvé chez lui et avait
              épousé sa fille à la place du
              palefrenier du sultan. Il lui apprit
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