Page 613 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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que personne que moi n’est cause de la
mort du bossu. »
La sultane Scheherazade fut obligée
d’interrompre son récit
en cet endroit, parce qu’elle remarqua
qu’il était jour. Schahriar
se leva, et le lendemain, ayant
témoigné qu’il souhaitait
d’apprendre la suite de l’histoire du
bossu, Scheherazade satisfit
ainsi sa curiosité :
Sire, dit-elle, dès que le juge de
police lut persuadé que le
médecin juif était le meurtrier, il
ordonna au bourreau de se
saisir de sa personne et de mettre en
liberté le pourvoyeur du
sultan. Le médecin avait déjà la corde
au cou et allait cesser de
vivre, quand on entendit la voix du
tailleur, qui priait le bour-
reau de ne pas passer plus avant, et
qui faisait ranger le peuple
pour s’avancer vers le lieutenant de
police, devant lequel étant
arrivé : « Seigneur, lui dit-il, peu
s’en est fallu que vous n’ayez
fait perdre la vie à trois personnes
innocentes ; mais si vous
voulez bien avoir la patience de
m’entendre, vous allez connaître