Page 7 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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punir les forfaits qui se commettent
dans mes états ; comme époux offensé,
il faut que je vous immole à mon juste
ressentiment
Enfin ce malheureux prince, cédant à
son premier transport, tira son sabre,
s’approcha du lit, et d’un seul coup
fit passer les coupables du sommeil à
la mort. Ensuite, les prenant l’un
après l’autre, il les jeta par une
fenêtre, dans le fossé dont le palais
était environné.
S’étant vengé de cette sorte, il
sortit de la ville, comme il y était
venu, et se retira sous son pavillon.
Il n’y fut pas plus tôt arrivé, que,
sans parler à personne de ce qu’il
venait de faire, il ordonna de plier
les tentes et de partir. Tout fut
bientôt prêt, et il n’était pas jour
encore, qu’on se mit en marche au son
des timbales et de plusieurs autres
instruments qui inspiraient de la joie
à tout le monde, hormis au roi. Ce
prince, toujours occupé de l’infidélité
de la reine, était en proie à une
affreuse mélancolie, qui ne le quitta
point pendant tout le voyage.
Lorsqu’il fut près de la capitale des
Indes, il vit venir au devant de lui le
sultan Schahriar avec toute sa cour.
Quelle joie pour ces princes de se
revoir ! Ils mirent tous deux pied à