Page 492 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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enseignements qu’il lui donnait. »
Scheherazade allait continuer ; mais
s’apercevant qu’il était
jour, elle mit fin à son discours. Elle
le reprit la nuit suivante, et
dit au sultan des Indes :
Sire, le grand vizir Giafar poursuivant
l’histoire qu’il ra-
contait au calife : « Deux ans après,
dit-il, que Bedreddin Has-
san eut été mis entre les mains de ce
maître, qui lui enseigna
parfaitement bien à lire, il apprit
l’Alcoran par cœur ; Noured-
din Ali, son père, lui donna ensuite
d’autres maîtres qui cultivè-
rent son esprit de telle sorte, qu’à
l’âge de douze ans il n’avait
plus besoin de leurs secours. Alors,
comme tous les traits de son
visage étaient formés, il faisait
l’admiration de tous ceux qui le
regardaient.
« Jusque là, Noureddin Ali n’avait
songé qu’à le faire étu-
dier, et ne l’avait point encore montré
dans le monde. Il le mena
au palais pour lui procurer l’honneur
de faire la révérence au