Page 487 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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mine, et qui, l’ayant fait asseoir
auprès de lui : « Mon fils, lui
dit-il, vous m’avez déclaré qui vous
êtes, le rang que vous teniez
à la cour d’Égypte ; vous m’avez dit
même que vous avez eu un
démêlé avec votre frère, et que c’est
pour cela que vous vous êtes
éloigné de votre pays ; je vous prie de
me faire la confidence en-
tière, et de m’apprendre le sujet de
votre querelle. Vous devez
présentement avoir une parfaite
confiance en moi et ne me rien
cacher. »
« Noureddin Ali lui raconta toutes les
circonstances de son
différend avec son frère. Le grand
vizir ne put entendre ce récit
sans éclater de rire : « Voilà, dit-il,
la chose du monde la plus
singulière ! Est-il possible, mon fils,
que votre querelle soit allée
jusqu’au point que vous dites pour un
mariage imaginaire ? Je
suis fâché que vous vous soyez brouillé
pour une bagatelle avec
votre frère aîné ; je vois pourtant que
c’est lui qui a eu tort de
s’offenser de ce que vous ne lui avez
dit que par plaisanterie, et