Page 483 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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une fille unique qui n’est pas moins
              belle que vous êtes bien fait,
              et qui est présentement en âge d’être
              mariée. Plusieurs des plus
              puissants seigneurs de cette cour me
              l’ont déjà demandée pour
              leurs fils ; mais je n’ai pu me
              résoudre à la leur accorder. Pour
              vous, je vous aime et vous trouve si
              digne de mon alliance, que,
              vous préférant à tous ceux qui l’ont
              recherchée, je suis, prêt à
              vous accepter pour gendre. Si vous
              recevez avec plaisir l’offre
              que je vous fais, je déclarerai au
              sultan mon maître que je vous
              aurai adopté par ce mariage, et je le
              supplierai de vous accorder
              la survivance de ma dignité de grand
              vizir dans le royaume de
              Balsora ; en même temps, comme je n’ai
              plus besoin que de re-
              pos dans l’extrême vieillesse où je
              suis, je ne vous abandonnerai
              pas seulement la disposition de tous
              mes biens, mais même
              l’administration des affaires de
              l’état. ».

              « Ce grand vizir de Balsora n’eut pas
              achevé ce discours
              rempli de bonté et de générosité, que
              Noureddin Ali se jeta à ses
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