Page 479 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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D’ailleurs ne savons-nous pas bien,
              vous et moi, ce qui est
              juste ? Le mâle étant plus noble que la
              femelle, ne serait-ce pas
              à vous à donner une grosse dot à votre
              fille ? À ce que je vois,
              vous êtes homme à faire vos affaires
              aux dépens d’autrui.

              « Quoique Noureddin Ali dit ces paroles
              en riant, son frère,
              qui n’avait pas l’esprit bien fait, en
              fut offensé : « Malheur à vo-
              tre fils ! dit-il avec emportement,
              puisque vous l’osez préférer à
              ma fille. Je m’étonne que vous ayez été
              assez hardi pour le
              croire seulement digne d’elle. Il faut
              que vous ayez perdu le ju-
              gement pour vouloir aller de pair avec
              moi, en disant que nous
              sommes collègues. Apprenez, téméraire,
              qu’après votre impu-
              dence, je ne voudrais pas marier ma
              fille avec votre fils, quand
              vous lui donneriez plus de richesses
              que vous n’en avez. » Cette
              plaisante querelle de deux frères sur
              le mariage de leurs enfants
              qui n’étaient pas encore nés, ne laissa
              pas d’aller fort loin.
              Schemseddin Mohammed s’emporta
              jusqu’aux menaces : « Si je
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