Page 481 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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« Quand il fut hors du Caire, il
marcha, par le désert, vers
l’Arabie. Mais sa mule venant à
succomber sur la route, il fut
obligé de continuer son chemin à pied.
Par bonheur, un courrier
qui allait à Balsora l’ayant rencontré,
le prit en croupe derrière
lui. Lorsque le courrier fut arrivé à
Balsora, Noureddin Ali mit
pied à terre et le remercia du plaisir
qu’il lui avait fait. Comme il
allait par les rues, cherchant où il
pourrait se loger, il vit venir
un seigneur accompagné d’une nombreuse
suite, et à qui tous
les habitants faisaient de grands
honneurs en s’arrêtant par res-
pect jusqu’à ce qu’il fût passé.
Noureddin Ali s’arrêta comme les
autres. C’était le grand vizir du
sultan de Balsora qui se montrait
dans la ville pour y maintenir, par sa
présence, le bon ordre et la
paix.
« Ce ministre, ayant jeté les yeux par
hasard sur le jeune
homme, lui trouva la physionomie
engageante : il le regarda
avec complaisance, et comme il passait
près de lui et qu’il le