Page 486 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 486

fille avec Noureddin Ali, qu’on se mit
              à table ; on y demeura
              très-longtemps. Sur la fin du repas on
              servit des confitures, dont
              chacun, selon la coutume, ayant pris ce
              qu’il put emporter, les
              cadis entrèrent avec le contrat de
              mariage à la main. Les princi-
              paux seigneurs le signèrent, après quoi
              toute la compagnie se
              retira.

              « Lorsqu’il n’y eut plus personne que
              les gens de la maison,
              le grand vizir chargea ceux qui avaient
              soin du bain qu’il avait
              commandé de tenir prêt, d’y conduire
              Noureddin Ali, qui y
              trouva du linge qui n’avait point
              encore servi, d’une finesse et
              d’une propreté qui faisaient plaisir à
              voir, aussi bien que toutes
              les autres choses nécessaires. Quand on
              eut décrassé, lavé et
              frotté l’époux, il voulut reprendre
              l’habit qu’il venait de quitter ;
              mais on lui en présenta un autre de la
              dernière magnificence.
              Dans cet état, et parfumé d’odeurs les
              plus exquises, il alla re-
              trouver le grand vizir son beau-père,
              qui fut charmé de sa bonne
   481   482   483   484   485   486   487   488   489   490   491