Page 480 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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ne devais pas, dit-il, accompagner
demain le sultan, je vous trai-
terais comme vous le méritez ; mais, à
mon retour, je vous ferai
connaître s’il appartient à un cadet de
parler à son aîné aussi
insolemment que vous venez de faire. »
À ces mots, il se retira
dans son appartement, et son frère alla
se coucher dans le sien.
« Schemseddin Mohammed se leva le
lendemain de grand
matin et se rendit au palais, d’où il
sortit avec le sultan, qui prit
son chemin au-dessus du Caire, du côté
des Pyramides. Pour
Noureddin Ali, il avait passé la nuit
dans de grandes inquiétu-
des, et après avoir bien considéré
qu’il n’était pas possible qu’il
demeurât plus longtemps avec un frère
qui le traitait avec tant
de hauteur, il forma une résolution. Il
fit préparer une bonne
mule, se munit d’argent, de pierreries
et de quelques vivres, et
ayant dit à ses gens qu’il allait faire
un voyage de deux ou trois
jours et qu’il voulait être seul, il
partit.