Page 476 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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et les ayant fait revêtir tous deux
d’une robe de vizir ordinaire :
« J’ai bien du regret, leur dit-il, de
la perte que vous venez de
faire. Je n’en suis pas moins touché
que vous-mêmes. Je veux
vous le témoigner, et comme je sais que
vous demeurez ensem-
ble et que vous êtes parfaitement unis,
je vous gratifie l’un et
l’autre de la même dignité. Allez, et
imitez votre père. »
« Les deux nouveaux vizirs remercièrent
le sultan de sa
bonté, et se retirèrent chez eux, où
ils prirent soin des funérail-
les de leur père. Au bout d’un mois ils
firent leur première sor-
tie, ils allèrent pour la première fois
au conseil du sultan ; et
depuis ils continuèrent d’y assister
régulièrement les jours qu’il
s’assemblait. Toutes les fois que le
sultan allait à la chasse, un
des deux frères l’accompagnait, et ils
avaient alternativement
cet honneur. Un jour qu’ils
s’entretenaient après le souper de
choses indifférentes, c’était la veille
d’une chasse où l’aîné devait
suivre le sultan, ce jeune homme dit à
son cadet : « Mon frère,