Page 473 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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vous jure que je ne l’ai dérobée ni
              chez vous ni dans le jardin du
              commandeur des croyants. L’autre jour,
              comme je passais dans
              une rue auprès de trois ou quatre
              petits enfants qui jouaient, et
              dont l’un la tenait à la main, je la
              lui arrachai, et l’emportai.
              L’enfant courut après moi eu me disant
              que la pomme n’était
              pas à lui, mais à sa mère, qui était
              malade ; que son père, pour
              contenter l’envie qu’elle en avait,
              avait fait un long voyage d’où
              il en avait apporté trois ; que celle-
              là en était une qu’il avait
              prise sans que sa mère en sût rien. Il
              eut beau me prier de la lui
              rendre, je n’en voulus rien faire ; je
              l’apportai au logis et la ven-
              dis deux sequins à la petite dame votre
              fille. Voilà tout ce que
              j’ai à vous dire. »

              « Giafar ne put assez admirer comment
              la friponnerie d’un
              esclave avait été cause de la mort
              d’une femme innocente et
              presque de la sienne. Il mena l’esclave
              avec lui ; et quand il fut
              devant le calife, il fit à ce prince un
              détail exact de tout ce que lui
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