Page 470 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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trouvant qu’il était plus à plaindre
              qu’il n’était criminel, entra
              dans ses intérêts : « L’action de ce
              jeune homme, dit-il, est par-
              donnable devant Dieu et excusable
              auprès des hommes. Le mé-
              chant esclave est la cause unique de ce
              meurtre. C’est lui seul
              qu’il faut punir. C’est pourquoi,
              continua-t-il en s’adressant au
              grand vizir, je te donne trois jours
              pour le trouver. Si tu ne me
              l’amènes dans ce terme, je te ferai
              mourir à sa place. »

              Le malheureux Giafar, qui s’était cru
              hors de danger, fut ac-
              cablé de ce nouvel ordre du calife ;
              mais comme il n’osait rien
              répliquer à ce prince dont il
              connaissait l’humeur, il s’éloigna de
              sa présence et se retira chez lui les
              larmes aux yeux, persuadé
              qu’il n’avait plus que trois jours à
              vivre. Il était tellement
              convaincu qu’il ne trouverait point
              l’esclave, qu’il n’en fit pas la
              moindre recherche : « Il n’est pas
              possible, disait-il, que dans
              une ville telle que Bagdad, où il y a
              une infinité d’esclaves noirs,
              je démêle celui dont il s’agit. À moins
              que Dieu ne me le fasse
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