Page 467 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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laine rouge, je l’enfermai dans un
              coffre que je chargeai sur mes
              épaules dès qu’il fut nuit, et que
              j’allai jeter dans le Tigre.

              « Les deux plus petits de mes enfants
              étaient déjà couchés
              et endormis, et le troisième était hors
              de la maison : je le trouvai
              à mon retour assis près de la porte et
              pleurant à chaudes larmes.
              Je lui demandai le sujet de ses pleurs.
              « Mon père, me dit-il, j’ai
              pris ce matin à ma mère, sans qu’elle
              en ait rien vu, une des
              trois pommes que vous lui avez
              apportées. Je l’ai gardée long-
              temps ; mais comme je jouais tantôt
              dans la rue avec mes petits
              frères, un grand esclave qui passait me
              l’a arrachée de la main et
              l’a emportée ; j’ai couru après lui en
              la lui redemandant ; mais
              j’ai eu beau lui dire qu’elle
              appartenait à ma mère qui était ma-
              lade ; que vous aviez fait un voyage de
              quinze jours pour l’aller
              chercher, tout cela a été inutile. Il
              n’a pas voulu me la rendre ; et
              comme je le suivais en criant après
              lui, il s’est retourné, m’a bat-
              tu, et puis s’est mis à courir de toute
              sa force par plusieurs rues
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