Page 464 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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mes, elle en eut un chagrin qui ne lui
              permit pas de dormir la
              nuit. Je me levai de grand matin et
              allai dans tous les jardins ;
              mais je ne réussis pas mieux que le
              jour précédent. Je ren-
              contrai seulement un vieux jardinier
              qui me dit que quelque
              peine que je me donnasse, je n’en
              trouverais point ailleurs qu’au
              jardin de votre majesté à Balsora.

              « Comme j’aimais passionnément ma
              femme, et que je ne
              voulais pas avoir à me reprocher
              d’avoir négligé de la satisfaire,
              je pris un habit de voyageur, et après
              l’avoir instruite de mon
              dessein, je partis pour Balsora. Je fis
              une si grande diligence que
              je fus de retour au bout de quinze
              jours. Je rapportai trois
              pommes qui m’avaient coûté un sequin la
              pièce. Il n’y en avait
              pas davantage dans le jardin, et le
              jardinier n’avait pas voulu me
              les donner à meilleur marché. En
              arrivant je les présentai à ma
              femme ; mais il se trouva que l’envie
              lui en était passée. Ainsi
              elle se contenta de les recevoir et les
              posa à côté d’elle. Cepen-
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