Page 459 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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laissa pas d’avoir pitié du jeune
              homme, dont la physionomie,
              au lieu de paraître funeste, avait
              quelque chose d’engageant, et
              il allait lui répondre lorsqu’un grand
              homme d’un âge déjà fort
              avancé ayant aussi fendu la presse,
              arriva et dit au vizir : « Sei-
              gneur, ne croyez rien de ce que vous
              dit ce jeune homme : nul
              autre que moi n’a tué la dame qu’on a
              trouvée dans le coffre.
              C’est sur moi seul que doit tomber le
              châtiment. Au nom de
              Dieu, je vous conjure de ne pas punir
              l’innocent pour le coupa-
              ble. - Seigneur, reprit le jeune homme
              en s’adressant au vizir,
              je vous jure que c’est moi qui ai
              commis cette méchante action,
              et que personne au monde n’en est
              complice. - Mon fils, inter-
              rompit le vieillard, c’est le désespoir
              qui vous a conduit ici, et
              vous voulez prévenir votre destinée :
              pour moi, il y a longtemps
              que je suis au monde, je dois en être
              détaché. Laissez-moi donc
              sacrifier ma vie pour la vôtre.
              Seigneur, ajouta-t-il en
              s’adressant au grand vizir, je vous le
              répète encore, c’est moi qui
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