Page 456 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
P. 456
soins furent inutiles : quelque
diligence qu’ils y apportèrent, ils
ne purent découvrir l’auteur de
l’assassinat, et le vizir jugea bien
que, sans un coup du ciel, c’était fait
de sa vie.
Effectivement, le troisième jour étant
venu, un huissier arri-
va chez ce malheureux ministre et le
somma de le suivre. Le vi-
zir obéit, et le calife lui ayant
demandé où était le meurtrier :
« Commandeur des croyants, lui
répondit-il les larmes aux
yeux, je n’ai trouvé personne qui ait
pu m’en donner la moindre
nouvelle. » Le calife lui fit des
reproches remplis d’emportement
et de fureur, et commanda qu’on le
pendît devant la porte du
palais, lui et quarante des Barmécides.
Pendant que l’on travaillait à dresser
les potences et qu’on
alla se saisir des quarante Barmécides
dans leurs maisons, un
crieur public alla, par ordre du
calife, faire ce cri dans tous les
quartiers de la ville : « Qui veut
avoir la satisfaction de voir pen-
dre le grand vizir Giafar et quarante
des Barmécides ses pa-