Page 453 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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gneurs paraissent trop honnêtes et trop
              raisonnables pour ne
              pas me récompenser de ma peine, et
              quand ils ne me donne-
              raient que la centième partie de ce
              qu’ils me promettent, ce se-
              rait encore beaucoup, pour moi. »

              Ils arrivèrent au bord du Tigre ; le
              pêcheur y jeta ses filets,
              puis, les ayant tirés, il amena un
              coffre bien fermé et fort pesant
              qui s’y trouva. Le calife lui fit
              compter aussitôt cent sequins par
              le grand vizir et le renvoya. Mesrour
              chargea le coffre sur ses
              épaules par l’ordre de son maître, qui,
              dans l’empressement de
              savoir ce qu’il y avait dedans,
              retourna au palais en diligence.
              Là, le coffre ayant été ouvert, on y
              trouva un grand panier pliant
              de feuilles de palmier, fermé et cousu
              par l’ouverture avec un fil
              de laine rouge. Pour satisfaire
              l’impatience du calife, on ne se
              donna pas la peine de découdre, on
              coupa promptement le fil
              avec un couteau, et l’on tira du panier
              un paquet enveloppé dans
              un méchant tapis et lié avec de la
              corde. La corde déliée et le
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