Page 448 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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beauté surprenante, et les cicatrices
              d’Amine disparurent. Alors
              la fée dit au calife : « Commandeur des
              croyants, il faut vous
              découvrir présentement qui est l’époux
              inconnu que vous cher-
              chez : il vous appartient de fort près,
              puisque c’est le prince
              Amin, votre fils aîné, frère du prince
              Mamoun, son cadet.
              Étant devenu passionnément amoureux de
              cette dame sur le
              récit qu’on lui avait fait de sa
              beauté, il trouva un prétexte pour
              l’attirer chez lui, où il l’épousa. À
              l’égard des coups qu’il lui a fait
              donner, il est excusable en quelque
              façon. La dame son épouse
              avait eu un peu trop de facilité, et
              les excuses qu’elle lui avait
              apportées étaient capables de faire
              croire qu’elle avait fait plus
              de mal qu’il n’y en avait. C’est tout
              ce que je puis dire pour satis-
              faire votre curiosité. » En achevant
              ces paroles, elle salua le ca-
              life et disparut.

              Ce prince, rempli d’admiration et
              content des changements
              qui venaient d’arriver par son moyen,
              fit des actions dont il sera
              parlé éternellement.
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