Page 447 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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vous n’ignorez pas celle-ci : obligez-
moi de me nommer le bar-
bare qui ne s’est pas contenté
d’exercer sur elle une si grande
cruauté, mais qui lui a même enlevé
très-injustement tout le
bien qui lui appartenait. Je m’étonne
qu’une action si injuste, si
inhumaine et qui fait tort à mon
autorité, ne soit pas venue jus-
qu’à moi.
« - Pour faire plaisir à votre majesté,
répliqua la fée, je re-
mettrai les deux chiennes en leur
premier état, je guérirai la
dame de ses cicatrices, de manière
qu’il ne paraîtra pas que ja-
mais elle ait été frappée, et ensuite
je vous nommerai celui qui
l’a fait maltraiter ainsi. »
Le calife envoya quérir les deux
chiennes chez Zobéide, et
lorsqu’on les eut amenées, on présenta
une tasse pleine d’eau à
la fée, qui l’avait demandée. Elle
prononça dessus des paroles
que personne n’entendit, et elle en
jeta sur Amine et sur les
deux chiennes. Elles furent changées en
deux dames d’une