Page 445 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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Zobéide : « Madame, cette fée qui se
fit voir d’abord à vous en
serpent et qui vous a imposé une si
rigoureuse loi, cette fée ne
vous a-t-elle point parlé de sa
demeure, ou plutôt ne vous pro-
mit-elle pas de vous revoir et de
rétablir les deux chiennes en
leur premier état ?
« - Commandeur des croyants, répondit
Zobéide, j’ai ou-
blié de dire à votre majesté que la fée
me mit entre les mains un
petit paquet de cheveux, en me disant
qu’un jour j’aurais besoin
de sa présence, et qu’alors si je
voulais seulement brûler deux
brins de ses cheveux, elle serait à moi
dans le moment, quand
elle serait au delà du mont Caucase. -
Madame, reprit le calife,
où est ce paquet de cheveux ? » Elle
repartit que depuis ce
temps-là elle avait eu grand soin de le
porter toujours avec elle.
En effet elle le tira, et ouvrant un
peu la portière qui la cachait,
elle le lui montra. « Eh bien, répliqua
le calife, faisons venir ici
la fée : vous ne sauriez l’appeler plus
à propos, puisque je le
souhaite. »