Page 441 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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où la vieille eut grand soin de moi. Je
gardai le lit quatre mois.
Enfin je guéris ; mais les cicatrices
que vous vîtes hier, contre
mon intention, me sont restées depuis.
Dès que je fus en état de
marcher et de sortir, je voulus
retourner à la maison de mon
premier mari ; mais je n’y trouvai que
la place. Mon second
époux, dans l’excès de sa colère, ne
s’était pas contenté de la
faire abattre, il avait fait même raser
toute la rue où elle était
située. Cette violence était sans doute
inouïe ; mais contre qui
aurais-je fait ma plainte ? L’auteur
avait pris des mesures pour
se cacher, et je n’ai pu le connaître.
D’ailleurs quand je l’aurais
connu, ne voyais-je pas bien que le
traitement qu’on me faisait
partait d’un pouvoir absolu ? Aurais-je
osé m’en plaindre ?
« Désolée, dépourvue de toutes choses,
j’eus recours à ma
chère sœur Zobéide, qui vient de
raconter son histoire à votre
majesté, et je lui fis le récit de ma
disgrâce. Elle me reçut avec sa
bonté ordinaire et m’exhorta à la
supporter patiemment. « Voilà