Page 437 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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lui dis que comme j’allais acheter une
              étoffe de soie avec la per-
              mission qu’il m’en avait donnée, un
              porteur chargé de bois avait
              passé si près de moi dans une rue fort
              étroite, qu’un bâton
              m’avait fait une égratignure au visage,
              mais que c’était peu de
              chose.

              « Cette raison mit mon mari en colère :
              « Cette action, dit-il,
              ne demeurera pas impunie. Je donnerai
              demain ordre au lieu-
              tenant de police d’arrêter tous ces
              brutaux de porteurs et de les
              faire tous pendre. » Dans la crainte
              que j’eus d’être cause de la
              mort de tant d’innocents, je lui dis :
              « Seigneur, je serais fâchée
              qu’on fît une si grande injustice ;
              gardez-vous bien de la com-
              mettre : je me croirais indigne de
              pardon si j’avais causé ce mal-
              heur. - Dites-moi donc sincèrement,
              reprit-il, ce que je dois
              penser de votre blessure. »

              « Je lui repartis qu’elle m’avait été
              faite par l’inadvertance
              d’un vendeur de balais monté sur son
              âne ; qu’il venait derrière
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