Page 435 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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glantée : la vieille dame et mes femmes
avaient eu soin de la
couvrir d’abord de mon voile, afin que
le monde qui accourut ne
s’aperçût de rien et crût que ce
n’était qu’une faiblesse qui
m’avait prise. »
Scheherazade, en achevant ces dernières
paroles, aperçut le
jour et se tut. Le sultan trouva ce
qu’il venait d’entendre assez
extraordinaire, et se leva fort curieux
d’en apprendre la suite.
Sur la fin de la nuit suivante,
Dinarzade, s’étant réveillée,
appela la sultane : Si vous ne dormez
pas, ma sœur, lui dit-elle,
je vous prie de vouloir bien continuer
l’histoire d’Amine. - Voi-
ci comme cette dame la reprit, répondit
Scheherazade.
« La vieille qui m’accompagnait,
poursuivit-elle, extrême-
ment mortifiée de l’accident qui
m’était arrivé, tâcha de me ras-
surer : « Ma bonne maîtresse, me dit-
elle, je vous demande par-
don : je suis cause de ce malheur. Je
vous ai amenée chez ce