Page 430 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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servir de guide. » Nous partîmes
aussitôt ; elle marcha devant
moi, et je la suivis avec un grand
nombre de mes femmes escla-
ves proprement habillées. Nous nous
arrêtâmes dans une rue
fort large, nouvellement balayée et
arrosée, à une grande porte
éclairée par un fanal, dont la lumière
me fit lire cette inscription
qui était au-dessus de la porte, en
lettres d’or : C’est ici la de-
meure éternelle des plaisirs et de la
joie. La vieille dame frappa,
et l’on ouvrit à l’instant.
« On me conduisit au fond de la cour
dans une grande salle,
où je fus reçue par une jeune dame
d’une beauté sans pareille.
Elle vint au-devant de moi, et après
m’avoir embrassée et fait
asseoir près d’elle sur un sofa où il y
avait un trône d’un bois
précieux rehaussé de diamants : «
Madame, me dit-elle, on vous
a fait venir ici pour assister à des
noces ; mais j’espère que ces
noces seront autres que celles que vous
vous imaginez. J’ai un
frère qui est le mieux fait et le plus
accompli de tous les hom-