Page 426 - Les Mile et une nuits - conte orientale libre de droit, par DZWEBDATA.COM
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apprenez-moi, je vous en conjure,
              pourquoi l’aimable Amine
              avait le sein tout couvert de
              cicatrices. - J’y consens, répondit
              Scheherazade, et pour ne pas perdre le
              temps, vous saurez
              qu’Amine, s’adressant au calife,
              commença son histoire dans ces
              termes :

              HISTOIRE D’AMINE.

              « Commandeur des croyants, dit-elle,
              pour ne pas répéter
              les choses dont votre majesté a déjà
              été instruite par l’histoire
              de ma sœur, je vous dirai que ma mère
              ayant pris une maison
              pour passer son veuvage en son
              particulier, me donna en ma-
              riage, avec le bien que mon père
              m’avait laissé, à un des plus
              riches héritiers de cette ville.

              « La première année de notre mariage
              n’était pas écoulée
              que je demeurai veuve et en possession
              de tout le bien de mon
              mari, qui montait à quatre-vingt-dix
              mille sequins. Le revenu
              seul de cette somme suffisait de reste
              pour me faire passer ma
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